PyreneArte

Sentier transfrontalier de création contemporaine dans les Pyrénées.

Deux étapes : le refuge de Vénasque (France) et le refuge d’Artiga de Lin (Espagne).

Quatre artistes : Lucille Leger, Claire Bouffay, Anastasia Simonin & Kazuo Marsden

*Semaine de repérages avec les artistes invité.es*

Situé dans le Luchonnais, à 2 239 m d'altitude, le refuge de Vénasque est installé au milieu d'un parterre de lacs, il est une étape idéale sur la randonnée menant au port de Venasque. A la frontière franco-espagnole, ce col a longtemps été utilisé pour les communications entre l’Aragon et la vallée de Luchon.

Le refuge Artiga de Lin est situé dans la région du Val d’Aran, à 1 470 mètres d’altitude. C’est un point de départ dans les régions d’Aneto et Maladeta, et de niches mythiques telles que les Aranes, les Picada et les Hòro, des lieux étroitement liés à l’histoire. En raison de leur proximité avec la France et la vallée de Benasc, ces sentiers sont depuis longtemps utilisés par les randonneurs, les bergers, les passeurs et les fugitifs.

Lucille Leger est diplômée des Beaux-Arts de Paris.  Elle réalise des sculptures au croisement du mobilier et des formes végétales, animales et humaines. Ses installations sont des propositions hybrides, entre l’espace domestique, le monde organique et l’espace d’art. Elle a co-fondé l’espace d’art Domestic Cults at Scale à Nantes et fait partie de Groupe Liaison Concrète.

A bench with a view est une sculpture-mobilier qui nous situe dans le paysage. Le banc est une infrastructure de sentier qui indique un arrêt dans le temps ; celui plus long de la marche à pied. Lucille Leger propose une sculpture à destination des usager·ère·x·s qui occupent ce lieu. Elle prend la forme d’une surface irrégulière sur laquelle chacun·e·x·s pourra manger, s’allonger ou observer la montagne.

*A bench with a view*, Lucille Leger
Photo : Ariane Kiks

Claire Bouffay développe une pratique sculpturale visant à démystifier nos systèmes de production et de valeur, à travers le travail de la matière et la réinterprétation d’objets,
d'histoires et de techniques anciennes. Ces explorations trans-historiques s’expriment dans une certaine tradition du « faire », dans l'exploration des arts du feu, de la céramique, du verre, et de la fonte de métal.

Riu de las hadas - Une légende pyrénéenne raconte que les hadas, les fées vivant dans les sources et dont les yeux brillent au fond de l'eau, capturent les promeneurs pour les emporter dans leur royaume. Les sources seraient alors des zones frontalières qu'il faudrait honorer, des passages entre les mondes, dont le récit est ici réactualisé à travers trois bassins en céramique.

*Riu de las hadas*, Claire Bouffay
Photo : Ariane Kiks

Kazuo Marsden et Anastasia Simonin créent des œuvres alliant objets artisanaux, sculptures et images. C’est par le travail des matières et des formes qu’iels imaginent des sculptures ayant l’air d’être vivantes. Iels se basent sur des histoires de collaborations pour penser les modes d’existence de leurs sculptures. Par leurs installations, iels cherchent des moyens de rentreren contact avec les spectateurices.

Il suffirait d’un cailloux dans de l’eau chaude pour la transformer en une généreuse soupe. Le pic de la marmite découle de cette recette, au fur et à mesure que la soupe est engloutie, les cuillères creusent la matière et les monts émergent. Ils sont la trace de ce qui reste, de ce qui ne finit pas dans le ventre mais témoigne du moment partagé. Le pic de la marmite est une invitation à souper.

Murets, flore et imaginaires

Paysages Oniriques