Paysages Oniriques

Déborah Sierra est artiste et musicienne, elle vit et travaille à Caixon (65). Née à Nice, au bord de la Méditerranée, elle se forme d’abord à la philosophie à l’université Sophia Antipolis, avant de rejoindre les rives de la Garonne où elle obtient un DNSEP avec les félicitations du jury à l’EBABX (école des beaux-arts de Bordeaux). En parallèle, elle obtient une certification en soins énergétiques chinois, plus précisément en acupression. Désormais installée au cœur des Pyrénées, elle développe une expression artistique plurielle, profondément ancrée dans les horizons qu’elle traverse, ceux qu’elle habite et arpente, mais aussi ceux dont elle rêve (texte de Samuel Biteau).
« Arité 3 » est une série de trois dessins produits pour cette exposition, exposée dans la Chapelle des Templiers. Ces œuvres sont une invitation à la rêverie et à la découverte d’un nouvel univers.
Les créations sont pensées comme des paysages naturels et oniriques, empreints de références directes à la Vallée d’Aure. Partant d’éléments connus, comme des végétaux, des minéraux, les spectatrices et spectateurs sont invité.es à (re)découvrir les paysages environnants. Plusieurs éléments patrimoniaux peuvent aussi être repérés, parfois détournés de leurs symboles : la Maison des Lys (Arreau) devient ainsi la Maison des Roses Bleues. Ce changement de signification apporte de nouveaux récits, parfois plus spirituels - la rose étant le lotus occidental.
Les trois dessins sont reliés et se font écho de plusieurs manières ; d’une part, à travers les veinules de marbre, ayant l’apparence de chemins sinueux, comme vicinaux, qui se fondent dans plusieurs espaces. D’autre part, car chacun est pensé comme une ascension, allant du plus près de la rivière au plus près du ciel. In ventum caeli, signifie littéralement « dans le vent du ciel ».
Les minéraux sont des éléments importants dans l’ensemble des créations plastiques de la double exposition, c’est eux qui font lien. À Saint-Exupère, des tapisseries sont suspendues, tantôt dans un style naïf, tantôt dans une composition plus élaborée, dont l’une porte l’image d’une perle nacrée. Les minéraux ou éléments bio-minéralisés, sont un symbole de protection. L’espace global de l’installation est influencé par l’architecture symétrique présente dans les églises mais également dans les loges franc-maçonnes.
Du tissu en damier jusqu’à la disposition des objets et des œuvres, tout est relatif à l’équilibre spatial et reprend la même recherche harmonique et spirituelle présente dans les productions plastiques. Un accompagnement musical est également diffusé lors du vernissage ; ce sont des compositions célestes et répétitives réalisées par l’artiste, sur l’orgue de l’église de Vic-en-Bigorre.
Dans cet espace, l’élément central est la figure du cœur. Il est présent dans le bénitier de l’église, dans L’éveil mais aussi métaphoriquement dans toutes les œuvres ayant un centre floral. Sur l’une des pièces, l’inscription « Angelus cor tuum cogitationum » signifie « Ton cœur est l’ange de tes pensées ». 
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